A l’origine du premier volet – suisse, donc – de mon parcours professionnel, il faut citer ma formation universitaire de base, qui aura été celle d’un juriste. Je me souviens parfaitement, à cet égard, d’avoir choisi le droit en raison de l’attirant paradoxe qui le caractérisait : celui d’être une matière qui, à la fois, rompait totalement, comme telle, avec les enseignements que j’avais connus jusqu’alors, d’une part et qui, d’autre part, reprenait – en les prolongeant – toutes ces mêmes disciplines (français, langues, histoire, latin, …mathématiques, même !), constitutives de mon baccalauréat !
Au vu de ces débuts aussi linéaires que brillants, mon destin d’homme de loi neuchâtelois semblait – sauf improbable – tout tracé !
A l’épreuve de la réalité, force fut de constater que cette orientation juridique me convenait bien : 4 ans plus tard, à la fin 1993, c’est en effet avec une mention « très bien » et un « Prix du meilleur mémoire de licence à vocation historique » que j’obtenais ma licence des mains du Doyen de la Faculté de droit de ma bonne ville de Neuchâtel.
S’en sont suivis, dans la meilleure tradition, deux ans de stages d’avocat, accomplis pour l’essentiel dans la ville voisine de La-Chaux-de-Fonds, dont la – très relative ! – distance d’avec Neuchâtel fut prétexte à quitter le nid parental. En janvier 1996, cette préparation pratique trouva son aboutissement avec mon obtention (au prix d’un rude examen de trois pleines journées d’enfermement) du brevet d’avocat neuchâtelois.
Au vu de ces débuts aussi linéaires que brillants, mon destin d’homme de loi neuchâtelois semblait – sauf improbable – tout tracé ! C’était méconnaître, cependant, les effets conjoints de mon tempérament éclectique et d’un Destin toujours friand de pieds-de-nez et de rebondissements, comme on sait…