Les « années DD » : de l’aventure Rambøll aux responsabilités communales (à Watermael-Boitsfort, puis Molenbeek-St-Jean)

Il ne me fallut pas longtemps pour comprendre que les missions sur sol français constitueraient le cœur de mon activité au sein de Rambøll : dès notre première conversation, Paul VERMEYLEN me demanda si j’étais prêt à faire équipe avec lui sur un mandat d’accompagnement de l’« Agenda 21 » (= Plan stratégique de développement durable) du Département de l’Isère. Il s’agissait de courir les bourgades de ce joli coin de la Région Rhône-Alpes pour y rencontrer, soir après soir, salle des fêtes après salle des fêtes, les citoyens. On leur demanderait d’abord de compléter un « diagnostic durable » réalisé par l’administration départementale, puis de formuler sur cette base des pistes concrètes d’action, de nature à engager leur collectivité sur la voie de politiques respectueuses des générations futures.

Capture d’écran 2015-10-07 à 21.22.42Le cas isérois allait à vrai dire être le premier d’un longue série : de Dieppe à Melun, de Strasbourg à Evry, de Gap à Amiens, les occasions furent nombreuses pour moi, au cours des mois et années suivantes, de quadriller la « France des Agenda 21 », parfois lors de sauts de puce en Thalys à l’échelle de la journée, parfois à la faveur de séjours d’une semaine, voire plus. Initialement un peu effrayant, le fait de me trouver face à des salles d’une petite centaine de personnes (le plus souvent collaborantes, mais occasionnellement plus remontées…) était devenu à mes yeux, au fil des soirées, un exercice plutôt galvanisant, situé quelque part entre l’animation de show télévisé, l’exposé académique, le boniment de foire et le combat de gladiateurs !

Le terrain belge – et spécifiquement bruxellois – n’allait toutefois pas me rester étranger pour autant : au travers des principaux champs d’expertise du cabinet – audit, évaluation, élaboration de plans stratégiques et de contrats de gestion… -, je me trouvai ainsi impliqué dans un grand nombre de missions passionnantes, touchant à des domaines aussi divers que la promotion du logement moyen, le développement économique, les politiques d’emploi, le logement social, la prévention de l’insécurité (à nouveau elle !), la réorganisation des hôpitaux psychiatriques wallons ou encore, la réhabilitation d’un célèbre espace vert du Sud de la Région bruxelloise.

Courant 2009, toutefois, le vent commença à tourner pour Rambøll Management. Au fil des communiqués laconiques, il devint progressivement clair que notre petite structure – jeune et majoritairement francophone – de l’Avenue d’Auderghem ne cadrait plus avec les visées défendues à Copenhague. Il était temps pour les « rats » de quitter le « navire » !

Si cet exode fut un véritable crève-coeur pour plusieurs collègues au bénéfice de CDI, il fut un peu plus aisé pour moi (malgré un indéniable vague à l’âme) qui n’étais lié à la structure que par un statut de « free lance ». En pratique, les choses se déroulèrent à vrai dire de la manière la plus naturelle du monde, au départ de démarches de prospection que j’avais été chargé de mener pour le compte de RM auprès de la Commune de Watermael-Boitsfort, dans le sens d’un accompagnement de leur Agenda 21 : mettant abruptement fin à notre « parade d’amour » commerciale (à vrai dire mal embarquée faute de moyens budgétaires du côté de la Commune), je proposai rien moins à mes interlocuteurs que de m’engager comme fonctionnaire, ce qui les assurait d’obtenir une aide (bien) plus substantielle pour des coûts (nettement) inférieurs ! L’affaire fut d’autant plus rondement menée que la coordinatrice de l’Agenda 21 partait précisément en congé maternité…

 

 

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